Épargne retraite : le PER consolide son succès

Plus de 400% d'augmentation en l'espace d'un an ! La progression des cotisations réalisées sur les plans d'épargne retraite (PER) est spectaculaire, puisqu'elles ont plus que quadruplé entre mai 2020 et mai 2021, d'après les statistiques les plus récentes divulguées le 1er juillet dernier par la Fédération française de l'assurance (FFA).

Sur les cinq premiers mois de l'année, près de 1,9 milliard d'euros ont été versés sur les PER. En intégrant les transferts des anciens contrats de retraite, le cumul des versements effectués sur les plans de janvier à mai 2021 se sont élevés aux alentours de 7 milliards d'euros.

 

Boom des souscripteurs

Pour rappel, les sommes logées dans un plans d'épargne retraite populaire (Perp), un contrat de retraite Madelin réservé aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d'entreprise, professions libérales), un contrat Préfon-Retraite conçu pour les fonctionnaires et les ex-agents civils ou encore dans un Complément de retraite mutualiste (Corem) peuvent être transférées dans un PER. Les souscripteurs de ces contrats peuvent ainsi profiter des avantages qu'offre ce nouveau placement commercialisé depuis le 1er octobre 2019, comme le déblocage des fonds avant la retraite pour l'achat de la résidence principale ou la sortie à 100% en capital après le départ de la vie professionnelle.

Grâce notamment à ces atouts, le marché des PER a fortement progressé en mai avec l'arrivée de 117.000 souscripteurs supplémentaires (84.000 nouveaux assurés et 33.000 assurés issus de contrats transférés). Depuis le début de l'année, le nombre de détenteurs d'un plan a augmenté de 582.000. Au 31 mai 2021, 1,7 million de personnes possédaient un PER. À cette date, l'encours (le cumul des versements, majoré des intérêts et des plus-values latentes) se situait, lui, à près de 20 milliards d'euros.

 

Un environnement favorable

Le PER bénéficie, il est vrai, à la fois du surplus d'épargne engendré par les confinements qui ont fait chuter les dépenses de consommation des ménages et de la prise de conscience de la part des Français de la nécessité de préparer leur retraite s'ils veulent maintenir leur pouvoir d'achat après leur vie professionnelle. D'ailleurs, les versements de mai sont conséquents, alors que les cotisations en matière d'épargne retraite se concentrent traditionnellement en fin d'année.

Les souscripteurs ont alors une bonne estimation de leur revenu annuel et paramètrent leurs cotisations en vue d'optimiser la déduction fiscale. Car comme tous les produits de retraite, le PER permet de déduire ses versements volontaires de son revenu imposable, dans une certaine limite (*).

À noter : la FFA, qui représente les sociétés d'assurance et les mutuelles d'assurance présentes en France, comptabilise uniquement les PER commercialisés par ses membres. Ses chiffres ne prennent pas en compte les plans proposés par les mutuelles de santé, les institutions de prévoyance, les sociétés de gestion et les gestionnaires d'épargne salariale et d'épargne retraite collective. Les données de la FFA ne couvrent donc pas tout le marché des PER, même si les assureurs le dominent très largement.

(*) 10% du plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass) de l'année N-1 (l'année précédente) ou, si la formule est plus avantageuse, 10% des revenus professionnels de l'année N-1 dans la limite de huit fois le Pass de l'année N-1.

 

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