Assurance Emprunteur : qui veut économiser des milliers ?

Le 12 janvier dernier, le Conseil Constitutionnel a validé l’amendement Bourquin rendant possible la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur. Tous les Français assurés au titre d’un contrat d’assurance emprunteur peuvent désormais changer d’assurance tous les ans et ainsi profiter pleinement de la concurrence afin d’obtenir de meilleurs tarifs et/ou de meilleures garanties. Décryptage de cette mesure avec Anne-Charlotte Galzy, Responsable de la Prévoyance pour le Wealth Management d’AXA.

Pouvez-vous en quelques mots nous donner la genèse de cette loi ?

Anne-Charlotte Galzy : Depuis 2010, le législateur et le régulateur sont intervenus à plusieurs reprises afin de permettre aux consommateurs d’être plus libres dans le choix de leur assurance emprunteur. D’abord la liberté de choisir son assurance lors de la mise en place du prêt (loi Lagarde), puis la liberté de la remplacer dans les 12 mois de la signature du prêt (Loi Hamon), et enfin la limitation des critères pour refuser une assurance de prêt. Le point ultime de cette évolution était la possibilité de remplacer les assurances de prêt déjà existantes : c’est désormais possible. Le marché se libère, au bénéfice évident des clients.

Concrètement, que gagne  le client ?

ACG : Prenons un exemple très simple d’un client qui emprunte 300 000 € sur 15 ans dans le cadre d’un investissement locatif. Pour se couvrir contre le risque de décès et d’invalidité totale (PTIA dans notre jargon assurantiel), le taux moyen d’assurance constaté est de 0,30 % avec l’assurance groupe proposée par les banques sur un tel crédit. Cela représente une mensualité de  75 €, soit 13 500 € au total. À profil d’emprunteur identique, pour le même prêt, la même durée, et des garanties en général plus complètes, ce client pourrait payer 20 € par mois avec l’assurance emprunteur AXA, soit 3 500 € sur la durée du prêt. L’économie serait de 10 000 € : voici concrètement ce que le client gagnerait.
Il s’agit là d’un exemple et chaque cas est unique bien entendu. Pour cette raison, j’invite chacun de nos Partenaires à utiliser notre outil de simulation ; dans la grande majorité des cas la démarche se révélera gagnante. Economies d’abord, qualité des garanties ensuite,  les arguments pour changer sont tangibles.

Mais est-ce simple ?

ACG : Afin d’éviter au maximum les examens médicaux, nous avons relevé le seuil à partir duquel le client doit passer par les fourches caudines du médecin. Ainsi, jusqu’à 45 ans et 500 000 € de prêt (350 000 € de 46 à 55 ans), le client répondra simplement à 5 questions de santé lors de l’adhésion. En fonction des réponses le contrat est édité immédiatement. Il ne restera plus qu’à envoyer ce contrat à la banque qui a 10 jours pour répondre au client.

Un dernier mot pour nos  Partenaires qui hésiteraient  à débuter les démarches ?

Chacun devrait se pencher sur le sujet ! Pour son propre chef, sa famille mais bien entendu aussi pour ses clients. Y compris pour vérifier que l’assurance souscrite est bien adaptée. Cette mesure doit être accueillie comme une excellente occasion de parler à ses clients, de faire valoir pleinement son statut de conseiller. Au-delà du devoir d’information et de conseil, une des missions principales du CGP est de trouver la meilleure offre personnalisée pour son client - c’est exactement ce qui va se produire avec cette mise en concurrence renforcée de l’assurance emprunteur. N’hésitez pas à nous contacter !

Source AXA (journal THEMA mars 2018)